Le M-Audio Axiom 61 MK2 est un clavier maître USB/MIDI milieu de gamme sorti en 2012. En plus de ses 61 touches, il dispose de nombreux contrôles assignables : 9 faders, 9 boutons et 8 pads (photo M-Audio).
A l’arrière, la connectique est complète : entrées pour pédales de sustain et d’expression, connectique MIDI in/out, prise USB et alimentation 9V facultative (photo M-Audio).
A l’époque, il était vendu avec Ableton Live Lite 9 et Air Ignite 1.3. Si la version Live d’Ableton est décevante par ses limitations, Ignite est simple d’utilisation, complet et riche en instruments. Il n’aura malheureusment pas connu la gloire qu’il méritait (vous le connaissiez ?).
Quel est l’intérêt de publier en 2022 un article sur le démontage d’un appareil d’il y a dix ans et qui n’est plus vendu ? Parce que la technologie des claviers maître a très peu évolué. Si les LED RGB et les écrans couleur ont fait leur apparition grâce à la baisse du prix des composants, un clavier maître reste une sorte de clavier d’ordinateur avec des touches spéciales. Vous verrez d’ailleurs que l’intérieur est décevant étonnament simple.
En effet, c’est presque vide. Chaque type de contrôle a son propre PCB vert et sont reliés au PCB principal beige par une nappe.
Le clavier est costaud et donne tout son poids à l’Axiom. Le toucher est semi-lesté.
Approchons-nous du coin gauche. Le ruban qui vient se glisser sous le PCB est sensible à la pression : il assure la fonction Afertouch. Comme dans la très grande majorité des claviers, les touches sont câblées en matrice, ce qui nécessite une rangée de diodes.
Pour pouvoir déterminer la vélocité, chaque touche dispose de deux interrupteurs dont l’un est plus haut que l’autre. La vélocité est alors calculée en fonction du délai entre la pression de chaque interrupteur. Ils sont cachés sous le dôme en silicone gris.
Le PCB principal rassemble toutes les nappes. On remarque la présence d’un régulateur de tension en haut à gauche et d’un optocoupleur près des prises MIDI. Le régulateur sert lorsqu’une alimentation externe est utilisée pour abaisser la tension à 5V.
En dessous, la puce carée est un transceiver USB Silicon Labs C8051F345-GQ. Etant donné sa dénomination, il contient très probablement un microcontrôleur d’architecture 8051.
Le microcontrôleur principal est la plus grosse puce. C’est un Holtek GT46RN25. Je n’ai rien trouvé à son sujet.
Les autres puces sont des multiplexeurs (ST HCF4051) ou des flip-flop (TI HCT574).
Vedu à l’époque 300€, on comprend au démontage que l’électronique ne peut pas être la partie la plus onéreuse. La qualité des touches et des encodeurs ainsi que les logiciels offerts justifient le prix.