Avertissement : les valeurs affichées par la caméra thermique sont données à titre indicatif car la mesure n’a pas été étalonée.
Yamaha est une entreprise japonaise réputée dans le domaine de l’audio professionnel. Leur gamme est large, des instruments de musique acoustiques aux consoles numériques. Dans le cadre d’une réparation, j’ai eu la chance de pouvoir démonter une table de mixage analogique Yamaha MGP16X.
La série MGP est positionnée dans le haut de la gamme des mixeurs analogiques Yamaha. Elle se caractérise par la présence d’un module d’effets numériques dans une console analogique.
Ses fonctionnalités principales sont :
Face avant et connectique (schémas Yamaha).
La Yamaha MGP16X est constituée des modules suivants (illustration Yamaha) :
Cette conception modulaire permet de créer plusieurs modèles avec les mêmes cartes. La MGP12X (i.e. 12 canaux) est une MGP16X dépourvue de la carte MONO4 et équipée d’un module entrée/sorties JK12.
Je vais éluder la procédure de démontage complète, vous pourrez la retrouver dans le manuel de service téléchargeable sur ElektroTanya. Il n’y a pas de difficulté particulière.
L’alimentation à découpage a plusieurs rails de sortie qui sont re-divisés par :
Cette architecture hybride permet de limiter la dissipation thermique tout en garantissant un faible niveau de bruit pour les applications audio.
Points remarquables :
Le module entrées/sorties contient :
On remarque :
De nombreux modèles d’AOP sont utilisés :
Chaque modèle a ses avantages et inconvénients. Le fait d’avoir cette diversité montre un soin particulier apporté à la conception.
D’autre part, il s’agit de modèles bon marché, moins chers que les AOP Burr Brown/TI. Les performances générales de la table sont malgré tout excellentes grâce à l’implémentation soignée.
A la caméra thermique, on remarque un point chaud au niveau des 4 transistors qui pilotent le bargraphe.
Au dos se trouvent la plupart des composants actifs et les composants passifs au format CMS. La carte DSP s’enfiche par l’arrière.
Les différents AOP chauffent modérément.
Le deuxième AOP en haut en partant de la droite a un canal défectueux donc chauffe moins que les autres.
L’AOP qui route le signal issu des boutons PFL chauffe quand l’un d’entre eux est enclenché.
Ce module s’enfiche à la carte principale par 4 connecteurs et vient se greffer aux bus existants. Il n’y a pas de différence notable entre ces entrées et celles de la carte principale.
Regardons la structure d’une entrée complète.
A gauche, le préampli. Au milieu, le compresseur (un AOP pour l’audio, un AOP partagé entre deux entrées pour le déclenchement) :
A gauche le réglage de la tonalité (un canal pour LOW et HIGH, un pour le MID paramétrique) :
Au centre, le pilotage des voyants “signal” et “peak” (AOP partagé). A droite, l’amplification post-fader (AOP partagé) :
Les deux cartes côte-à-côte :
La carte DSP a les rôles suivants :
Le signal des tranches 13/14 et 15/16 passe obligatoirement par ces ADC/DAC et par le DSP pour appliquer l’image stéréo :
Les ADC/DAC des bus FX1 et FX2 sont :
Pour la fonction ducking, des ADC Burr Brown PCM1803DBR sont utilisés.
Les DAC fonctionnent une profondeur d’échantillonnage de 24 bits. La fréquence d’échantillonnage n’est pas mentionnée.
Ces ADC/DAC et l’IHM sont reliés au DSP Renesas UPD800500F1-011-KN cadencé à ~85MHz. Vu l’absence de documentation à son sujet, je suppose qu’il s’agit d’un composant sur-mesure de la gamme ASIC fabriqué à partir des blocs suivants :
La lecture audio USB semble être une fonction autonome. Elle repose sur :
La tension alimentant le port USB est régulée au plus près du connecteur par un régulateur de tension faible chute 5V/2A ROHM BA50DD0T. La tôle autour du connecteur sert d’antiparasite et de dissipateur thermique.